Sanef, Engie et Ceva Logistics inaugurent un couloir électrique s’étendant sur 900 kilomètres reliant Avignon à Lille. Cette initiative diminue de 60% les émissions de CO2 et augmente le bien-être des conducteurs.
ENVIRONNEMENT – Sanef, Engie et Ceva Logistics ont inauguré un corridor électrique s’étendant sur 900 km reliant Avignon à Lille. Cette initiative permet une diminution de 60 % des émissions de CO2 tout en augmentant le bien-être des conducteurs.
Dynamiser les voies de circulation et réduire la carbonisation
fret
: telle est l’ambition du premier « corridor décarboné » français pour camions, inauguré ce vendredi entre Avignon et Lille. Sur 900 kilomètres, ce projet pilote porté par la Sanef,
Engie
Et Ceva Logistics propose une approche innovante :
camions électriques
s’enchaînent par segments, selon le modèle des postes anciens.
Au terme des 16 mois d’essai, la voie de liaison est maintenant active et divisée en quatre sections allant de 200 à 300 kilomètres chacune, comptant cinq relais clés positionnés de manière stratégique.
Avignon
, Lyon, Dijon, Sommesous (Marne) et
Lille
A Sommesous, située sur l’autoroute A26, deux stations de recharge rapide pour camions ont été mises en place.
Des gains environnementaux significatifs
Le fonctionnement est simple : un camion électrique arrive en station, détache sa remorque, et un second véhicule, prêt à repartir, prend aussitôt le relais. Pendant que le premier recharge ses batteries, il récupère une autre remorque pour un trajet retour. « L’utilisation de camions électriques sur des segments
autoroutiers
D’environ 300 km, cela permet de surmonter les limitations opérationnelles d’autonomie », indiquent les trois partenaires.
Ce dispositif génère des
gains environnementaux
significatifs : “Nous diminuons de 60 % les émissions de gaz à effet de serre comparativement au transport diesel traditionnel”, se réjouit Clémence Fischer, la directrice générale d’Engie-Vianeo. Outre cette réduction du bilan carbone, ce nouveau système permet également une baisse des délais de transportation de 25 %. Il y a moins besoin de s’arrêter pour charger ou respecter les périodes de pause légales.
Moins d’agitation, plus de plaisir au volant.
Le projet attire aussi les conducteurs. Comme le souligne Amine Berra, gestionnaire des opérations chez FDE Transports : “Grâce aux véhicules électriques, un chauffeur n’a pas besoin de se salir les mains pour faire le plein et peut véritablement bénéficier d’une période de repos.” La réduction du niveau sonore, ainsi que davantage de confort au volant, complétée par la possibilité de “retourner à sa maison après avoir terminé ses heures de travail”, accroît encore l’intérêt du poste dans une industrie déjà sous pression.
Les créateurs du couloir souhaitent généraliser ce concept à d’autres principaux tronçons routiers. Ils insistent sur le fait que pour une mise en œuvre à plus large échelle, il sera nécessaire d’électrifier les flotteurs et d’augmenter le nombre d’installations de chargement. Ils sollicitent également les autorités publiques afin qu’elles apportent un appui financier pour l’intégration future des points de relais.
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